7.4) Firota, un bon pote de bar {{ currentPage ? currentPage.title : "" }}

[La page se résume à un dessin d’un draklin dans une tenue renforcée tribale du début du Second Empire, dans une taverne, vraisemblablement la Taverne du Foyer Éternel à Baldarique, découvrant apparemment les alcools traditionnels des peuples qui formeront par la suite la Citadelle et la redoutable résilience à l’alcool de ces mêmes peuples en présence d’un humain vu de dos, visage souriant tourné vers Firota, la silhouette presque entièrement masquée par une cape arborant le phœnix letyiste mais dont les bottes dépassant de la cape et le gant tenant la chope semblent correspondre aux armures intermédiaires classiques des forces armées du Culte Letyiste. Dans le coin inférieur droit, une signature difficilement identifiable.

En seule guise de texte, l’annotation de la Bibliothèque Impériale ci-dessous.]

Il est presque certain que l’Étranger a ajouté ce dessin, apparemment réalisé par un témoin de la scène, dont la signature méconnaissable pourrait être celle d’un des premiers membres des Archivistes, qui aura voulu immortaliser cet instant de rapprochement entre deux peuples à la fin de la guerre, à des fins humoristique ou pour honorer un paris perdu avec Firota lui-même une soirée un peu trop alcoolisée. L’Étranger était connu pour sa tendance à perdre son sérieux aussi régulièrement que brièvement et qu’il ait attendu le dernier chapitre de son encyclopédie sur l’Empire Korùn pour perdre sa rigueur relève du miracle, à tel point que certains continuent de fouiller le texte à la recherche de calembours dissimulés.

La Bibliothèque Impériale a décidé de conserver cette page dans les reproductions de l’œuvre originale afin, dans un premier temps, de préserver l’intégrité du texte original et, dans un second temps, d’aider le lecteur et les historiens à cerner la personnalité changeante de l’auteur.

Quant à expliquer la scène représentée, il faut pour la comprendre se replonger au premier contact entre l’Empire Korùn et les draklins. L’Étranger avait été appelé en urgence afin qu’il utilise ses compétences pour assimiler rapidement de nouvelles langues et serve d’interprète. Ce qui s’est soldé par un premier incident diplomatique menant à un duel honorable entre l’Étranger et le draklin offensé, Firota, le draklin vraisemblablement représenté ici. Le duel a été techniquement perdu par l’Étranger qui a certes réussi à soumettre Firota mais en enfreignant une règle tacite qui interdit de monter sur le dos de son opposant. Firota a toutefois concédé la victoire et, interrogé plus tard par un chroniqueur de la Bibliothèque Impériale a déclaré : “J’ai été stupide, et probablement un peu arrogant, d’attendre d’un total étranger à ma culture qu’il connaisse toutes les subtilité d’un duel honorable draklin. De plus, il a été particulièrement attentionné tout au long du duel à ne pas me blesser, ce qui m’a mis dans de bonnes dispositions. J’avais évidemment aussi décidé de faire preuve de retenue et me contenter de lui retourner un coude pour le remettre à sa place d’envahisseur.”. Les deux ont par la suite continué d’entretenir de bonnes relations, comme le montre le dessin représenté ici, et Firota a été un des principaux liens entre la Citadelle et les tribus draklines, permettant une compréhension rapide des différences culturelles et, ultimement, mena à la création du Royaume Souverain Draklin tel qu’on le connaît de nos jours.

Finalement, en tentant un simple trait d’humour, l’Étranger aura présenté un personnage historique qui a eu un impact tout aussi important que les plus célèbres sur ce qu’est le Second Empire.

À moins évidemment qu’il ait voulu présenter les draklins invités dans la Citadelle et, ne pouvant parler objectivement d’eux à cause de son lien d’amitié avec un d’entre eux, s’est contenté de le faire figurer dans son encyclopédie, laissant le soin à la Bibliothèque Impériale de faire l’analyse.*

*Note du relecteur : Interrogé sur cette hypothèse, le Haut-Maréchal de la Seigneurie d’Isòr Vinhsan, qui a personnellement remis le manuscrit à la Bibliothèque Impériale, a sobrement commenté : “C’est bien son genre.”.

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